L’infection par le coronavirus COVID-19 est classée comme pandémie officielle par l’OMS.
Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) considère que les personnes à risque de développer une forme grave d’infection sont les suivantes :
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Personnes âgées
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Personnes présentant une insuffisance rénale chronique, insuffisance cardiaque
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Les personnes aux antécédents (ATCD) cardiovasculaires : hypertension artérielle, ATCD d’accident vasculaire cérébral ou de coronaropathie, chirurgie cardiaque
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Les diabétiques insulinodépendants
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Les insuffisants respiratoires chroniques, asthme, mucoviscidose ou toute pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection virale
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Les personnes avec une immunodépression
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Les personnes présentant une obésité importante : par analogie avec la grippe A (H1N1)
Bien qu’il n’y ait aucune preuve sur la façon dont les personnes porteuses de trisomie 21 sont affectées par le coronavirus par rapport à la population typique, nous savons que les personnes trisomiques sont plus susceptibles de présenter les conditions médicales chroniques énumérées ci-dessus.
D’autre part, les chercheurs indiquent que les personnes trisomiques sont plus susceptibles de développer des complications dues aux infections virales respiratoires. A cela s’ajoute une baisse du système immunitaire des personnes trisomiques.
Il existe bien sûr des variations et des situations individuelles différentes à étudier au cas par cas.
L’ensemble de ses connaissances placent les personnes trisomiques dans un groupe à risque.
De fait, elles doivent suivre les recommandations des ARS et du Ministère de la Santé pour se protéger et protéger les autres
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Se laver les mains très régulièrement ;
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Saluer sans se serrer la main, éviter les embrassades ;
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Utiliser des mouchoirs à usage unique et les jeter ;
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Recourir systématiquement au télétravail lorsque c’est adapté ;
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Limiter ses déplacements au strict nécessaire (médecin, pharmacie, achats alimentaires), ne pas prendre les transports en commun ;
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Ne pas prendre part à des rassemblements ;
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Limiter les contacts avec les personnes vulnérables (personnes âgées de plus de 70 ans, immunodéprimées ou atteintes de maladies chroniques).
Pour rappel
► Les personnes malades sont contagieuses : 1 jour avant d’avoir des symptômes, durant toute la maladie et encore 8 jours après l’arrêt des symptômes.
Le virus reste actif sur les surfaces inertes (poignées de porte, claviers etc…) environ 8 heures.
► Au stade épidémique correspondant à une circulation active du virus. La stratégie repose sur l’atténuation des effets de l’épidémie. L’organisation prévoit la mobilisation complète du système sanitaire hospitalier et de ville, ainsi que les établissements médico-sociaux pour protéger les populations fragiles, assurer la prise en charge des patients sans gravité en ville, et des patients avec signes de gravité en établissement de soins.
► Il a été décidé de reporter les soins non essentiels et non urgents à l’hôpital (public et privé), c’est à dire les opérations, interventions et consultations qui ne sont pas urgentes et dont le report n’entraîne pas de perte de chance pour les patients.
Note rédigée par le Dr RAUTURIER, Médecin régional du CRR
3 commentaires sur “Coronavirus COVID-19 chez les personnes avec Trisomie 21”
Bonjour,
Ce communiqué date de mars, début de l’épidémie.
En sait on davantage aujourd’hui?
Le risque de développer une forme grave de la maladie est il plus élevé dans la population porteuse de trisomie 21 que dans la population générale ?
Merci d’avance
Lucie
Bonjour,
Ce n’est pas la trisomie en elle-même qui peut être à l’origine d’une forme grave de la maladie mais plutôt les pathologies qui peuvent lui être associées : problèmes cardiaques, obésité, problèmes respiratoires, etc …
Les personnes avec trisomie sont considérées à risque parce qu’elles développent plus souvent que la moyenne ces pathologies.
Cet article est donc, sauf actualité récente que nous ne connaissons pas, toujours d’actualité.
Les gestes barrières sont pour elles (comme pour les autres d’ailleurs) essentiels.
Merci pour votre message
Bonjour,
Merci pour votre réponse.
J’ai découvert une étude anglaise réalisée sur plusieurs mois d’épidémie qui titre que le risque serait ( ou a été) multiplié par 10 dans la population trisomique de l’étude par rapport à l’ensemble de l’échantillon.
Augmentation certainement due à des pathologies associées davantage diagnostiquées chez eux mais pas que …
En France, actuellement, les personnes vulnérables sont uniquement les personnes qui :
– Ont des antécédents cardiovasculaires : hypertension artérielle compliquée (avec complications cardiaques, rénales et vasculo-cérébrales), accident vasculaire cérébral ou coronaropathie, antécédent de chirurgie cardiaque.
– Souffrent d’un diabète présentant des complications
-Souffrent d’obésité (soit un indice de masse corporelle (IMC) > 30 kgm2).
-Sont atteintes de cirrhose au stade B du score de Child Pugh au moins
-Présentent un syndrome drépanocytaire majeur ou ont un antécédent de splénectomie.
Quid des apnées du sommeil, présentes dans la population trisomique et pas forcément diagnostiquées d’ailleurs?
voici le lien vers l’étude ( je crois qu’il n’est pas actif dans ce message donc à recopier dans son la barre du navigateur.
https://www.acpjournals.org/doi/10.7326/M20-4986
bonne journée
Lucie